Année : 2018

Un crime difficilement pardonnable fut commis. Dès lors, sur les médias sociaux en particulier, on y met son grain de sel en usant des pires qualificatifs possibles pour décrire non seulement le fautif, mais aussi certaines personnes dans son entourage qui auraient semble-t-il possiblement conduit le criminel à avoir un tel comportement. Parfois c’est la mère ou le père, d’autres fois c’est la conjointe, ou même l’ex-petite copine, etc. qui se fait juger. Ces gens-là, la famille, les amis, avant que le criminel devienne un soit disant “trou duc” détesté par tout le monde, bien, ces gens-là l’aimaient celui qu’on voudrait maintenant voir croupir en prison. Il s’en suivra un certain deuil pour eux. Ils viennent en quelque sorte de perdre un être cher. Ils seront des années à ne plus avoir cette personne dans leur quotidien. Non seulement ça, mais quelqu’un va hériter de la lourde tâche de mettre ses affaires en ordre; obtenir une procuration, céder le bail, vider l’appartement, vendre la maison, vendre ou faire entreposer les biens, gérer le compte de banque, les assurances, l’auto, les paiements automatiques bancaires, avertir l’employeur, les gouvernements, accepter les nombreux appels à frais virés provenant de la prison afin d’obtenir les directives du détenu, lui apporter des vêtements, rassembler de l’argent pour sa cantine. Qu’il sèche!! dites-vous. C’est plus facile à dire qu’à faire, parce que peut importe ce que le criminel à fait, on l’a déjà aimé très fort, et possiblement que les sentiments ne se sont pas encore estompés, peut-être même qu’ils le seront jamais, amour inconditionnel quand tu nous tiens.

Possiblement qu’on ne réalise pas encore comment il a pu faire ce geste aussi répréhensible. On tente encore de justifier l’injustifiable, l’incompréhensible. Parfois on se demande comment se fait-il qu’on a pas vu ça venir, qu’on a pas pu l’empêcher, le décourager de le faire son crime. On se sent peut-être même un peu responsable pour notre inaction, même si ce n’est pas le cas.

On l’aime encore ce criminel, mais en même temps, on est incroyablement déçu, et à quelque part, on le déteste pour ce qu’il a fait, pour ce qu’on doit subir et vivre à cause de lui, comme si on était aussi sa victime. Il a détruit sa famille! Ses amis ont honte de dire qu’ils étaient proches. Ses enfants vont possiblement même en payer le prix à coup d’injures dans la cour d’école.

Les proches ne sont pas coupables, sauf que eux aussi en payent un peu le prix, alors aidez-les à surmonter l’épreuve plutôt que de les juger et de les bombarder de vos commentaires blessants.

Comment ce fait-il qu’en 2018 il y a encore des bâtisses gouvernementales de services à la population non accessibles pour personne à mobilité réduite?! Pour vous mettre dans le contexte je dois d’abord vous dire, si vous ne le savez pas déjà, que je suis une de ces personnes en fauteuil roulant. J’avais besoin d’aller au bureau d’aide juridique de Sorel-Tracy (Québec) afin de faire une demande pour obtenir un mandat, me permettant d’obtenir les services d’un avocat gratuit. Arrivée sur les lieux je constate qu’il y a une petite montée en ciment d’environ 2 1/2 pieds de long censée permettre aux handicapés physiques de franchir le seuil de la porte, qui lui même est trop haut, à partir du trottoir. Déjà en partant, cette montée est beaucoup trop inclinée! Pour compliquer la situation davantage, la lourde porte d’entrée s’ouvre par l’extérieur. Si vous réussissez à vous faire une image mentale du scénario vous comprendrez que non seulement il est impossible pour nous, les gens en chaise roulante, d’accéder seul le bureau en question, il n’est pas plus possible d’y entrer avec une seule personne accompagnatrice! Non! Ça nous prend deux personnes pour nous aider! Une qui tien la lourde porte pendant que l’autre nous pousse en haut de la petite montée et par dessus le seuil! Donc, si vous n’avez pas prévu une équipe d’aide il faut demander à un passant, si passant il y a… Enfin, pour en sortir, notre aidant doit s’y prendre en nous faisant basculer tellement bas par en arrière qu’un réfrigérateur en perdrait son fréon! C’est complètement inacceptable! C’est loin derrière nous, fort heureusement, le temps où l’on gardait nos infirmes cloîtrés dans les maisons. Nous avons le droit de sortir de chez nous maintenant, imaginez-vous donc. Nous avons le droit d’exiger l’accessibilité dans les bureaux de services à la population. Nous avons aussi le droit de vote vous savez! 😉

Pratiquement tout le monde sait que le mois d’avril c’est le mois de l’autisme. Je vous partage alors mon avis sur le sujet, quitte à ne pas faire l’unanimité. Je ne crois VRAIMENT PAS qu’on peut renverser l’autisme en adaptant l’alimentation d’un enfant. Il n’existe aucune solution miracle qui peut changer ça. Oui, on peut améliorer ou diminuer certains traits, selon le cas, s’ils sont travaillés et pris en charge à un jeune age, mais un autiste restera autistique. Les “miraculés sans gluten” sont probablement des enfants qui ont reçu un mauvais diagnostique dès le départ. Bref je suis convaincue que c’est de la bullshit pour vendre des livres. Ce qui m’amène à vous demander, que faites vous des enfants autistiques qui aiment cette différence qu’ils ont? Parce que oui, certains sont bien heureux tel quel et ne veulent pas changer en enfant neurotypique! Pourquoi les forcer à rentrer dans le moule!? Pourquoi ne pas plutôt les accepter comme ils sont, les apprécier pour leurs différences, apprendre à mieux les comprendre et s’adapter à leur réalité!? Pourquoi il y en a tant de nos jours? Peut-être bien qu’ils seront ceux qui sauveront cette terre un jour.. L’être humain s’est toujours adapté aux travers des milliards d’années pour faire face aux réalités de l’époque.. Plus ça va, plus notre monde devient technique, informatique, et curieusement la plupart des autistes sont très doués en la matière.. Addon?

Pierrot de la Lune – Mon Héros: Je suis heureuse de vous présenter le titre officiel du livre que je commencerai à écrire très bientôt. Il sera bien différent de mes sciences-fictions habituelles puisqu’il sera le récit factuel des nombreux combats livrés par mon mari que je surnomme affectueusement “mon p’tit Pierrot de la lune”. Je crois que son histoire mérite d’être raconté puisque le courage dont il a fait preuve aux travers les années peut sans doute inspirer d’autres gens aux prises avec des épreuves similaires. Une description plus approfondie suivra dans les prochaines semaines.