Maintenant que les décorations sont presque toutes rangées… Nos morts-vivants, nos sorcières et nos monstres sont hors d’état de nuire, du moins jusqu’à l’an prochain. Les parents ont scruté à la loupe chaque bonbon, chaque petit chocolat, chaque sac de chips, s’assurant qu’ils ne contiennent ni aiguille, ni clou, ni lame de rasoir, ni drogue, sans rien trouver ! La vraie frayeur de cette fête commence! Celle que vivent les parents et enfants qui lisent les publications partagées en grand nombre, dans pratiquement chaque ville au Canada.
Une publication montre un petit clou en métal inséré dans une barre Kit Kat, une barre Mars, ou autre… les variantes sont nombreuses. Ces légendes urbaines circulent chaque année depuis 1958. Avec la magie d’Internet, on ne se contente plus d’entendre parler de ces histoires d’horreur sur le parvis de l’église comme autrefois : maintenant, on voit des photos à l’appui ! Et là, c’est la folie des partages d’une image prétendant que la friandise en question a été trouvée dans telle ou telle ville. Curieusement, les personnes à l’origine de ces publications ne sont même pas identifiée par leurs vrais noms. Curieusement aussi, dans chacune de ces villes ou régions, un seul bonbon aurait soi-disant été trafiqué.
Parlons des vrais affaires… et oui!! Partagez l’information s.v.p.
Les statistiques sur les bonbons trafiqués à Halloween montrent que les cas confirmés sont en réalité extrêmement rares. Bien que la peur de bonbons contaminés soit largement répandue, les cas vérifiés de friandises dangereuses distribuées à Halloween sont rares et souvent exagérés dans les médias. Voici quelques points clés basés sur les données disponibles :
Aucun cas confirmé de bonbons contaminés destinés à faire du mal à des enfants par des inconnus : Selon les recherches de Joel Best, un sociologue de l’Université du Delaware qui a étudié le sujet depuis les années 1950, il n’existe aucun cas vérifié de bonbons contaminés distribués au hasard par des inconnus avec l’intention de nuire. Les rares incidents impliquant des bonbons contaminés sont souvent liés à des accidents, à des canulars ou à des cas isolés au sein de la famille.
Cas de canulars ou de fausses déclarations : Dans les années 1970 et 1980, plusieurs cas rapportés de bonbons trafiqués se sont révélés être des canulars ou des fausses déclarations. Parfois, des enfants auraient même trafiqué leurs propres bonbons pour attirer l’attention.
Quelques incidents familiaux : Les rares cas tragiques impliquant des enfants ayant consommé des bonbons empoisonnés sont souvent dus à des affaires familiales. Par exemple, le cas tristement célèbre de Ronald Clark O’Bryan en 1974, connu sous le nom du “Candyman”, qui a empoisonné son propre fils en lui donnant un bonbon au cyanure pour obtenir une assurance-vie.
Rareté des incidents confirmés : Les rapports de bonbons contenant des objets dangereux (comme des aiguilles ou des lames de rasoir) existent, mais ces incidents restent isolés et sont rarement confirmés comme intentionnels. Ils sont souvent dus à des accidents dans les usines ou à des fausses alertes.
En somme, la peur des bonbons trafiqués est une sorte de légende urbaine, amplifiée par les médias et l’Internet, mais elle ne repose pas sur des preuves solides. Les statistiques montrent que la probabilité de trouver un bonbon contaminé par un étranger à Halloween est extrêmement faible.