Auteur : Izzy Pelletier

Attachez vos tuques gang! Nous sommes un vendredi 13! Ooouhhhh. Avez-vous peur? J’imagine que la majorité d’entre vous sait d’où ça vient cette superstition. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, c’est inspiré du moyen âge, du fait qu’il y avait 13 personnes présentes lors du fameux dernier souper de Jésus et qu’il aurait été crucifié le lendemain, un vendredi. Ont suivi divers évènements, tels que quelques décès, des arrestations de masse, un livre de fiction, qui tous se sont passés un vendredi 13, et hop! Prenait naissance une superstition. Curieusement, il n’y a aucun record indiquant que les deux ensemble, soit le vendredi et le 13, aient été considérés particulièrement malchanceux avant le 19^e siècle.

Non, mais, on a-tu le don de se faire des peurs pour rien!? En Italie, c’est vendredi le 17 qui est censé porter malheur! Le chiffre 13 pour eux est porteur de chance! Donc, en vue de tout ça, si on fait fis de ces superstitions et qu’on prend un avion ici au Québec pour se rendre en Italie un vendredi 13, et qu’on revient le mois suivant un vendredi le 17, on est solidement dans la merde! L’avion va s’écraser, c’est pratiquement garanti! En tout cas, moi j’aurais peur, pas vous?

À ce qui parait, selon une certaine étude publiée dans un journal médical, basée sur un trop petit nombre d’admissions à l’hôpital, les statistiques trompeuses auraient démontré une hausse de 52% d’hospitalisation en cette date fatidique. En lisant ce journal, tout le monde est parti en peur. Cependant, des statistiques, ça démontre souvent juste ce qu’on veut que ça démontre. D’autres analyses menées par des compagnies d’assurance ont par la suite démenti cette première étude. Même que ces dernières statistiques indiquent le contraire, soit une baisse d’accidents, de feux, etc. Probablement que la peur des gens superstitieux les rend plus prudents les vendredis 13.

Pour ma part, je ne prends pas de chance, je reste chez nous les deux jours, le 13 et le 17. Oups! C’est vrai! À ce qui parait, il y a plus d’accidents qui arrivent à la maison qu’ailleurs… Je vais retourner me coucher, je pense!

Depuis la toute première neige, depuis le début de notre arrivée à cet endroit qu’on a baptisé le Québec, se plaignent les gens contre elle. Il me semble que depuis le temps ceux qui y habitent devraient se faire une raison et se préparer mieux à sa réalité, à son arrivée. Nous sommes au Québec ici, pis ici y neige tous les maudits hivers! De plus, changement climatique ou non, ça risque de continuer de même encore longtemps, ne vous en déplaise!

Me v’la encore en train de faire la morale aux autres, mais je ne suis pas mieux que vous dans le fond. Arrivée le mois de novembre, j’anticipe aussi les prochains mois avec découragement. Cependant, pour moi, comme pour plusieurs dans ma situation, ce n’est pas de devoir la pelleter cette marde blanche qui me fait chialer. Ce n’est pas de devoir me taper la corvée d’aller faire changer mes pneus d’hiver ni de risquer de rester pris dedans avec mon auto. Ce n’est pas non plus le froid qui fait dehors. Cette première marde blanche qui nous tombe dessus chaque année m’annonce le début de mon hibernation.

J’appelle ça mon hibernation, mais je pourrais aussi bien dire que je commence mon emprisonnement à domicile. La différence est que moi je n’ai aucun bracelet électronique après la cheville, j’ai de la marde blanche dehors qui m’empêche de sortir. Mes hivers je les vois passer au travers les fenêtres de mon appartement. Une chaise roulante c’est pas conçue pour braver l’hiver dans notre beau pays. Il y a certainement des modèles de fauteuils roulants qui le permettent, vous allez me dire. Oui, probablement, sauf que pour le commun des handicapés qui vit dans la pauvreté, comme la plupart d’entre nous d’ailleurs, c’est tout simplement un rêve impossible. La RAMQ ne paye pas pour ça. Même le père Noël ne peut pas nous apporter ces super modèles aux prix exorbitants.

Dans le fond, je me plains là, mais il y a pire que moi. Il y a les handicapés seuls! J’ai un mari extraordinaire qui lui se plaint rarement de la marde blanche, et j’ai mes deux merveilleux petits fils qui viennent me voir régulièrement. À part eux par exemple j’ai très rarement de la visite, de la vraie visite là, de monde qui viennent faire un tour pour me voir, pour me voir moi, pas pour me demander un service. Mes amis ont leur vie, leurs responsabilités, leurs activités… Oui, je les invite à venir prendre un café! Ils promettent de passer un de ces quatre. Les années passent et j’attends encore… On retrouve des Tim Hortons pratiquement à chaque coin de rue. Pourquoi se donner le trouble de venir en boire chez moi. Peut-être que me voir malade les déprime. La marde blanche, plus me voir malade, j’avoue que ça doit être déprimant rare!

Tant qu’à faire la morale aux autres, je vais vous donner un petit conseil. Quand vous décidez de faire une « bonne action », et d’y aller le prendre votre café chez la personne qui ne peut que regarder la marde blanche par la fenêtre, allez-y pas. Non n’y allez pas, parce qu’elle va le savoir que vous y êtes que par pitié. Et pour une personne malade ou âgée, ce qui est presque pire que leur triste sort, c’est la pitié qu’on leur fait ressentir uniquement pour avoir la conscience tranquille.

« Il fait-tu frette?! » Ben moi j’ai juste le gout de vous étouffer avec votre maudit coton ouaté! Ha ha ha.

Cette période du temps des fêtes est pénible pour plusieurs d’entre nous pour diverses raisons. Sans rentrer dans les détails de ma vie personnelle, notre famille aussi doit composer avec une très grande déception depuis quelques jours. Mon frère m’a conseillé de trouver ma paix intérieure. Pas si facile à faire! Je lui ai alors répondu que j’essayais, mais je n’étais pas convaincue du tout d’y arriver. Il a ensuite ajouté à la blague que Yoda, un personnage bien connu des films de la série Star Wars, me dirait que d’essayer, ce n’est pas de faire.

Cette fameuse paix serait déjà dans ma tête à attendre que je la découvre, à ce qui parait. Je veux bien, mais on fait comment au juste? Il doit bien y avoir une recette, une carte de direction quelconque pour nous indiquer le chemin! Je me suis alors garrochée sur le net en espérant trouver un mode à suivre avant que ma tristesse prenne toute la place, et qu’elle jette une ombre sur le Noël de d’autres qui me sont proches.

Donc, après avoir lu des trucs sur différents sites web je vous résume ce qui m’a aidé un peu, en espérant que ça puisse vous aider aussi. Premièrement, j’ai compris qu’il est impératif d’accepter une situation pour laquelle je ne peux rien faire pour la changer, ou du moins l’améliorer, pas pour le moment. Ma conscience est tranquille sur ce point. Je suis ensuite forcément arrivée à la conclusion que, non seulement ma peine, ma déception, mes larmes, ma colère, mon stress, ne sont que des émotions négatives qui n’atteindront aucunement la personne responsable, c’est moi seule qui vais en souffrir. Ma santé physique peut même en écoper. Oui, c’est justifié de ressentir toutes ces choses, mais il ne faut pas nous laisser envahir par eux. Il nous faut savoir les doser!

Finalement, je me suis assise seule dans une pièce avec les lumières tamisées, les deux pieds touchant le plancher. J’ai fermé les yeux et j’ai pris plusieurs grandes respirations, tout en relaxant chaque partie de mon corps, une après l’autre. J’imagine qu’on peut appeler ça une forme de méditation. Ensuite, j’ai visualisé que j’avais un tuyau d’aspirateur du genre Shop Vac à grande succion qui me siphonnait tout le négatif que je ressentais. Cela a laissé place à un sentiment de calme, d’apaisement, de patience, de regain de force, de clarté, et de réalisation que parfois c’est en ne faisant rien qu’on fait le plus, pour le moment…

Je ne peux pas affirmer, sans l’ombre d’un doute, avoir trouvé cette fameuse paix intérieure dont mon frère Yoda me parlait, mais je pense que ça commence à ressembler beaucoup à ça.

Cette fois, je m’adresse à toi, la personne immature que tu es, qui s’amuse à faire des appels téléphoniques de harcèlement. Parce que oui, pour faire ça tu es forcément immature. J’espère cependant que tu as assez de coeur et d’intelligence pour comprendre le message que j’aimerais te transmettre. Je prends un risque en ce moment, car soit tu vas trouver ça encore plus drôle et ça te donnera le gout de continuer ton cirque, soit tu réalises que tu occasionnes plus de désagréments que voulu et que finalement ce jeu ne te fait plus rire du tout. Je prends un risque et fais appel à ta bonté, à ta conscience, parce que je ne pense pas que tu veuilles vraiment mal faire. Je crois plutôt que tu voulais juste rire un bon coup.

Ce qui suis je l’écris dans le but de sensibiliser les petits comiques comme toi qui ont, par toute évidence, trop de temps à perdre. Tu ne sais pas ce que tu peux faire vivre à la personne de l’autre côté du fil! Je te donne un seul exemple ici, un seul vrai fait vécu! Mais cela peut facilement ressembler à l’histoire de plusieurs autres femmes, qu’elle se nomme Brigitte, Francine, Jeannine, Isabelle, etc., les conséquences sont les mêmes.

Il y a de très nombreuses années, son ex-conjoint a tenté de la tuer en la pourchassant dans la maison avec un long couteau de cuisine, ce après avoir essayé de l’étrangler avec ses mains. Quelques années plus tard, il est entré chez elle dans le milieu de la nuit et l’a violée, et laissée pour morte. Pendant les 10 années qui ont suivi, il l’a harcelé au téléphone à toute heure du jour et de la nuit. Sans vouloir manquer de respect aux anciens combattants, mais pas du tout, elle a l’impression d’avoir faite la guerre du Vietnam. Bien que cela date de plus de 20 ans, elle souffre encore d’un choc post traumatique. Il y a de fortes chances qu’elle en souffre pour le reste de sa vie. On s’entend que ses terreurs nocturnes sont moins fréquentes qu’au début et qu’elle a appris à vivre avec la peur constante qu’il rentre chez elle à nouveau dans le milieu de la nuit et qu’il se cache en attendant l’occasion pour lui sauter dessus, question de finir ce qu’il a commencé il y a toutes ces années.

Quand tu l’appelles à répétition avec un numéro privé dans le milieu de la nuit pour lui dire que tu la vois, et que tu es dans sa cuisine (scénario emprunté d’un mauvais film d’horreur), en trouvant ça hilarant, elle le sait que ce n’est pas LUI, que c’est toi. Elle l’a déjà vu le film. Cependant, une partie de son cerveau ne le sait pas puisqu’il tombe en mode survie. Une partie de son cerveau la ramène automatiquement derrière dans le temps et la fait revivre encore plus intensément sa tentative de meurtre et son viol et tout le reste qu’IL lui a fait subir, encore et encore!! TU la ramènes derrière. J’espère que tu as ri de bon coeur parce que cette femme, qui est maintenant aussi TA victime, elle a beau chercher, elle ne trouve pas ce qu’elle aurait pu te faire pour mériter ta méchanceté.

Il y a plus d’un mois, j’ai mangé quelques petites miettes de noix de Grenoble, dont je suis allergique. Depuis, j’ai souffert de grandes plaques d’eczéma qui ont presque réussi à me rendre dingue tellement elles me piquaient. Ces plaques se sont sérieusement infectées par la suite! Du fait que je suis diabétique et en fauteuil roulant, donc avec trouble de circulation, j’étais TRÈS inquiète et découragée! Les plaies ne séchaient pas, coulaient du pus continuellement (bon appétit tout le monde 😛 ), et ne voulaient pas guérir. J’ai tenté en vain de communiquer avec ma docteure de famille. Semblerait que ma condition n’était pas assez importante pour qu’elle daigne retourner mon appel… Je sais, j’aurais dû simplement aller passer de longues heures à attendre à l’urgence, vous allez me dire, et j’étais presque sur le point de m’y résigner! J’ai toujours la fâcheuse manie d’attendre d’être pratiquement sur mon lit de mort pour aller là.

V’la tu pas qu’une très bonne amie me téléphone pour me dire qu’elle s’inquiétait pour moi. Aussitôt, son conjoint, qui est aussi mon grand ami est venu m’offrir de me conduire à l’hopital, mais tête dure comme je suis j’ai refusé. Il m’a également apporter des crèmes qui leur avaient été prescrites dans un passé récent, et qui pourraient possiblement me servir aussi. Après avoir fait des recherches, pour m’assurer de ne rien mettre qui pourrait empirer ma condition, j’ai découvert qu’elles étaient en plein les sortes de crèmes dont j’avais besoin!!

Ces merveilleux amis, ils vont se reconnaitre, ne m’ont peut-être pas sauvé la vie, mais en même temps… Mes plaies sont enfin en très bonne voie de cicatrisation, et ma crainte (démesurée ou fondée?) de devoir possiblement en finir par me faire amputer une jambe est soulagée. Tout ça pour dire que je les apprécie énormément et que je les aime beaucoup! C’est rassurant de savoir que quelqu’un protège nos arrières. Je crois qu’il est important de souligner ces bons gestes, pas juste les négatifs comme j’ai raconté dans mon article précédant 😉

Exprimer ces mots durs se faisait sans trop d’arrières pensées quand j’étais petite. Comme la plupart des enfants, dès que quelque chose n’allait pas à mon gout, je ne me cassais pas la tête, tu n’étais plus mon ami! Du moins, c’est comme ça qu’on agissait jusqu’à ce que les adultes nous expliquent le pardon, et nous y ordonnent même, bien souvent.  On nous disait “demandes-lui pardon et accordez-vous!” À la fin de ma cinquantaine, j’aurais pensé que de devoir réciter ces mêmes mots durs à un ami était chose du passé. Ce n’est plus aussi noir ni blanc maintenant, nous avons l’option de pardonner, sans pour autant “nous accorder” par la suite. Nous pouvons pardonner pour nous-mêmes, question de nous enlever le poids de la rancoeur qui nous pèse sur les épaules. Je vous avoue n’avoir jamais trop compris ce principe, et pourtant, je ne me trouve pas particulièrement rancunière. On dit souvent “Je pardonne, mais je n’oublie pas!” Il me semble que si on n’oublie pas, on n’a pas véritablement pardonné.

Il y a quelques mois, j’ai retrouvé, tout à fait par hasard, un ancien ami que je n’avais pas revu depuis un peu plus de vingt ans. J’étais bien contente de renouer notre amitié, mais en même temps triste de découvrir à quel point sa vie n’avait pas été facile ces dernières années. Il se disait polytraumatisé suite à un accident de moto. Terriblement souffrant, on lui avait cependant refusé l’aide médicale à mourir. Sa volonté de mettre fin à ses jours causa l’incompréhension et l’inacceptation chez sa femme qui l’a finalement laissée, prenant tous leurs biens matériels et argent avec elle. Pour la même raison, ses enfants auraient eux aussi coupé les ponts, lui interdisant même d’avoir accès à ses petits-enfants chéris. Bref, il était seul au monde, pauvre, vivant dans un minuscule appartement.

Par la suite, cet ami venait chez nous chaque semaine pour nous rendre visite, et je lui parlais pratiquement tous les jours sur Messenger ou au téléphone. J’ai passée d’innombrables heures à m’inquiéter pour lui, à tenter de trouver les bons mots pour lui redonner gout à la vie, à l’aider du mieux que je pouvais. C’était avant…

Je les ai enfin trouvés les “bons mots”! Il s’agit des mêmes mots durs que lorsque j’étais enfant; tu n’es plus mon ami! Cependant, contrairement à quand j’étais petite, il n’y a aucun pardon possible venant de moi. À vrai dire, il n’y a pas de rancoeur non plus. Il y a juste de la tristesse d’avoir ouvert mon coeur à ce grand menteur compulsif, et d’avoir gaspillé mon énergie positive sur lui alors que tout ce qu’il nous racontait n’était que mensonges après mensonges. Enfin, presque tout! C’est vrai qu’il est tout fin seul, du moins en attendant qu’il se trouve une autre cible! J’ai quand même attendue quelque temps avant de le confronter de peur qu’il pose un geste irréparable, mais je suis convaincue maintenant qu’il cherchera tout simplement à nous remplacer.

La morale de cette histoire est, si un ami ne vous respecte pas assez pour ne pas vous mentir en pleine face à répétition, dans un seul but que de vouloir attirer votre attention et votre pitié, ce n’est pas un ami! C’est ce qui s’apparente à une sangsue, sauf que c’est votre énergie qu’il siphonnera. Bon débarras!

J’adore les feux de camp! Je pense que ceux qui me connaissent bien peuvent le confirmer. Et normalement quand mon voisin allume un feu à ciel ouvert dans sa cour, comme il fait depuis déjà quelques années, je ne me mêle pas de lui rappeler les mesures de sécurité, ni les règlements lui interdisant d’en faire si proche d’un bloc appartement, de 3 autos, et d’une clôture, sans aucune protection contre les tisons. Je me dis; si tu veux agir en cabochon, j’espère que ton propriétaire a des bonnes assurances mon ti-coune!

CEPENDANT, avant-hier mon mari et moi étions assis dehors sur le perron, comme on fait presque chaque soir après souper, et tout d’un coup, le feu du voisin d’en face qui brulait depuis déjà quelques heures, est monté plus haut que la clôture à côté, une boule de feu mesurant un bon 6 pieds si pas plus. Je me suis dit, ça y est, le feu est hors de contrôle! Nous ne pouvions pas voir les tisons qui s’en dégageaient du fait qu’un mur de fumée noire s’est dirigé droit vers nous, poussé par le vent, mais nous pouvions les entendre laissant deviner qu’ils étaient très nombreux à voltiger ici et là. Ils ont quand même réussit à maitriser les flames. Je ne sais pas ce qu’il brulait, mais le temps de rentrer dans la maison, j’avais déjà une légère extinction de voix. Ma gorge était encore sensible le lendemain. Pierre lui, me dit que sa gorge lui a aussi piquée dans la nuit.

Ce voisin n’est pas seulement un risque pour les blocs et maisons environnantes, depuis le début de l’été il est un risque pour notre santé. Par toute évidence ce n’est pas seulement du bois de chauffage non traité et non peinturé qu’il fait bruler, à l’odeur et la boucane que ça dégage parfois.

Nous avons porté plainte! Je n’ai pas de cachette à faire! Et je vais continuer de le faire s’il récidive! Je considère qu’on a déjà assez de les entendre hurler/crier dehors chaque maudite journée après leurs chiens, leur enfant, l’un l’autre, les autos qui passent trop vite, les automobilistes de passage qui font jouer leur musique trop fort à leur gout… qu’on a assez d’avoir enduré de nous faire réveiller par leurs chicanes de couple dysfonctionnel tôt le matin, etc., sans nous faire intoxiquer en plus!! Je me suis tue dans le passé, question de maintenir l’harmonie entre voisins, le bon voisinage comme on dit, mais ils ont franchi les limites de l’acceptable depuis beaucoup trop longtemps!

Depuis la plainte, ce voisin, et son ami qui habite en haut de lui, injurent mon mari lorqu’ils le voient dehors! Celui d’en haut menace de jouer de la guitare à pleine tête pour nous écoeurer ha, ha, ha! Ils n’ont pas pensé qu’ils risquent d’importuner les autres voisins qui ne sont pas impliqué dans ce qu’ils tentent de transformer en chicane de carré de sable ? Ils prétendent que je passe mon temps à les surveiller, comme si je n’avais rien de plus intéressant et productif à faire. Cependant leurs efforts à tenter de nous intimider sont en vain! Ils ne nous empêcheront pas d’aller prendre de l’air dehors sur notre perron quand même! Je passe l’hiver dans la maison à cause de ma mauvaise santé, et je ne peux pas me promener dehors trop souvent l’été non plus… Balconville here we come!!

 

Pourquoi nous “remarier”, ou plutôt renouveler nos voeux, au juste? Je vais mettre une chose au clair tout de suite, ce n’est pas pour recevoir des cadeaux!! (Sauf que mon fils, si tu y tiens absolument, tu pourras nous acheter un VRAI grille-pain ha ha ha!)

Bien que ça faisait déjà quelques années que nous caressions l’idée de nous “remarier” ensemble, c’est hier soir que j’ai faite à nouveau la grande demande à mon mari. La première fois que je lui ai proposée c’était en 2005, et l’évènement mémorable eut lieu le 29 avril 2006. Enfin, c’était censé être un moment mémorable « heureux », et le fait de se marier en tant que tel le fut. Sauf que, lorsque nous regardons les nombreuses photos prises ce jour-là, nous éprouvons du chagrin. Ce n’est pas normal d’être triste en regardant les photos d’un des jours les plus heureux de notre vie!

Sans rentrer dans les détails, une des causes principales de notre chagrin c’est que notre célébrante, qui était ma meilleure amie à l’époque, nous a fait un coup de cochon que je qualifierais de difficilement pardonnable. Ensuite pour diverses raisons, mon mari et moi nous sommes distancés des membres de nos familles qui étaient présents. Si on ajoute à ce nombre de personnes, ceux qui sont décédés depuis, et les absents, il ne nous reste que très peu de gens qui y étaient et qui sont dans notre vie actuelle.

Ceux qui liront mon prochain livre « Pierrot de la lune – mon héros » comprendront qu’après plusieurs années de combat, d’inquiétude, et de peur, nous sommes demeurés un couple uni, et très solide! Ça fait maintenant trois ans et demi que nous avons débuté un nouveau mode de vie, par la force des choses, avec différentes contraintes. Il est temps que nous célébrions dans la joie, cette nouvelle réalité, ce nouveau départ.

Puisque nous croyons qu’il est important de ne pas attendre que la vie nous livre le bonheur tout cru dans le bec, et étant donné que la vie peut être très courte, il faut en profiter le plus possible. Nous devons le rechercher et même le créer ce bonheur! C’est exactement ce que nous souhaitons faire en nous remariant.

Notre amour a été grandement éprouvé, et testé depuis ce 29 avril 2006! Mais plutôt que de nous diviser, ç’a rendu notre amour plus fort que jamais. Nous aimerions célébrer cet amour avec nos amis et familles qui font maintenant partie de notre vie, en renouvelant devant eux nos vœux de mariage. Ce sera un événement sans fanfare ni trompette, mais à la fois plus qu’une simple fête d’anniversaire qui aura lieu en mai 2020. À suivre..

 

Personnellement, en tant qu’écrivaine, mon but n’est jamais de me venger de qui que ce soit. Sauf que oui, parfois je grafigne un peu des gens au passage, mais je fais toujours l’effort de le faire le moins possible. La sensibilité des uns étant plus à fleur de peau que des autres, c’est arrivé qu’on m’éclipse de sa vie après la publication de mon roman “Quand Izzy Marchait Sur Les Oeufs”. Je suis même allez jusqu’à me demander si je devais retirer ce livre de la circulation. Finalement je me suis dit “d’la marde! Qu’ils assument!” Je ne peux pas être tenu responsable des agissements des autres. S’ils ne sont pas en paix avec leur conscience, ça leur appartient. Ce premier livre a été si déchirant et difficile à écrire pour moi que pendant les deux ans que ça m’a pris, j’ai dû revivre certaines atrocités de mon passé, chaque nuit dans mes cauchemars. Il restera en circulation, tel quel!

Lorsqu’on écrit une partie de notre vécu ou celui de quelqu’un d’autre, on doit forcément mentionner certaines personnes qui faisaient partie de notre entourage ou qui ont simplement croisé notre chemin à l’époque des évènements récités. À moins bien sûr qu’on ait habité sur une ile déserte à passer notre temps libre à jaser avec un ballon, comme dans le film “Wilson”. J’ose dire que la majorité de ces gens-là ont été une présence positive pour nous. Cependant, l’inverse est aussi vrai. Il y a de ceux, que ce soit intentionnel ou pas, qui nous ont déçus, blessés ou qui nous ont nui, de sorte que ç’a peut-être même, plus ou moins, changé le cours de notre vie. Même si on tente de relater certains faits sans nommer de nom, ce n’est pas toujours aussi subtil qu’on voudrait.

En écrivant mon livre sur lequel je travaille actuellement “Pierrot de la Lune – Mon Héros” j’envisage en grafigner d’autres, forcément. Qu’ils assument aussi…

Le Québec veut étendre cette aide pour des gens inaptes, comme ceux atteints d’Alzeimer. Personnellement je trouve ça merveilleux et j’ajouterais qu’il était grand temps! Cela dit, j’aimerais vous parler un peu de moi, de ce que je vis quotidiennement, puisque nous sommes plusieurs dans le même bateau, celui de la souffrance.  Si j’ai décidé de vous parler de mon cas en particulier ce n’est pas pour tenter d’attirer de la pitié! Je n’en ai rien à foutre de la pitié des gens! Cependant, OUI j’aimerais attirer l’attention, mais pour les bonnes raisons. C’est que, premièrement, mon cas, je le connais mieux que celui de quiconque, et deuxièmement c’est important d’en parler parce que je considère que les gens comme moi, ou pire, devraient être inclus dans ce nouvel élargissement. Mettons quelque chose au clair en partant… Je ne suis pas suicidaire! Pas du tout! J’aime la vie, mais j’aimerais bien pouvoir aimer mieux MA vie. Alors voici ma réalité…

Je vous fais un petit résumé de ce qui m’afflige. Depuis les 17 dernières années, je dois me déplacer en fauteuil roulant du fait que lorsque j’étais jeune j’ai souffert de la maladie d’Ostéochondrite. Ma tête fémorale droite est inexistante, complètement écrasée par cette maladie, mon bassin a alors subi les contrecoups en essayant de compenser, et ma hanche gauche ainsi que ma colonne vertébrale au complet fut atteinte prématurément (dès l’âge de 26 ans) d’arthrose très sévère. Comme si ce n’était pas assez, je suis diabétique insulinodépendante, et il y a environ 1 an, on m’a diagnostiqué un début de Parkinson’s.

Il n’y a pas un seul mouvement qui n’est pas pénible pour moi. Je me réveille à l’aube tout les jours, du fait que mes douleurs m’empêchent de dormir. Je me lève la plupart du temps en pleurant, ou en sacrant tout bas, ou avec l’aide de mon mari. Je n’arrive à dormir dans mon lit qu’un maximum de 2 à 3 heures. Le reste de mon sommeil je le rattrape en m’assoupissant dans ma chaise roulante parfois dans la journée. J’ai de plus en plus de difficulté à faire mes transferts parce que mes épaules sont maintenant arthrosées aussi à cause que j’ai dû, dans le passé, me servir de béquilles pendant 2 ans de temps. Ajoutez à ça les mouvements répétitifs faits pour me déplacer en chaise, me redresser, transférer du point «A» au point «B». Donc on ajoute la douleur qui vient avec. Je fais aussi de la neuropathie à cause de mon diabète difficilement contrôlable, puisque je suis sédentaire par la force des choses. Cela veut dire que mes pieds, mais surtout mes mains, me fonts très mal aussi. Maintenant pour la cerise sur le sundae, pour ceux qui ne le savent pas, le Parkinson’s cause souvent de la rigidité ou des raideurs musculaires douloureuses. C’est mon cas. RIEN ne me soulage jamais!! Je n’ai même pas le loisir légal et/ou financier de me geler la face toute la journée si je voulais. Mon médecin me prescrit des opioïdes pratiquement au compte-goutte pour ne pas créer de dépendance, mais n’a rien à m’offrir pour remplacer.

Les conséquences de mon état sont que je sors rarement de chez moi. Embarquer dans un véhicule est un vrai calvaire dont je mets plusieurs jours à me remettre. Me promener dehors est de plus en plus difficile, même si c’est mon mari qui me pousse, à cause des vibrations et des inégalités de l’asphalte ou du ciment. Ce n’est pas accessible chez mes amis, et ce l’est rarement dans des endroits publics, sauf pour les magasins à grande surface! Le hic c’est que nous sommes pauvres, donc pas d’argent à dépenser juste pour le fun de magasiner. On se limite à l’essentiel. Je ne peux pas travailler, et mon mari non plus puisqu’il ne peut pas me laisser seule toute la journée.

Je fais quand même partie des chanceux, malgré tout ça, dans ce maudit bateau de la souffrance. J’ai un bon mari qui m’aide énormément! Plusieurs sont seuls, ou ont perdu leur conjoint à cause de leur souffrance qui prend trop de place, ou qui parfois les rend agressifs. J’ai deux petits fils que j’adore, et qui sont très présents dans ma vie. En fait ils sont des vrais rayons de soleil pour moi. Je suis habile de mes mains, et je trouve plein de choses à faire pour me distraire à la maison, entre autres, passer des journées devant mon ordi à écrire, c’est devenu ma plus grande passion! Encouragez-moi et achetez mes livres! 😉 Ha, ha, ha. J’adore aussi chanter, même si j’ai toujours peur de déranger mes voisins. J’ai des bons amis qui se donnent la peine de faire des feux de camp dans leur cour, pour que je puisse leur rendre visite! Certains n’ont pas ça. Certains ont rarement de la visite, n’ont même pas de véritables amis. Certains ne trouvent pas d’intérêts, ni passion pour leur donner une raison de vivre!! Pour eux, comme disait Dédé Fortin du groupe les Colocs «la vie est courte, mais longue des petits boutes». Quand on est que dans la cinquantaine, comme moi, ou plus jeune encore, oui la vie peut être très longue dans la souffrance.

Pas pour moi, pas tout de suite, mais peut-être un jour pas si lointain… Pour les autres, pires que moi, qui n’ont rien, et qui sont seuls, il faudrait que le gouvernement pense à eux qui souffrent, mais qui n’ont pas de maladie mortelle, et qui veulent mourir dignement.