J’adore les feux de camp! Je pense que ceux qui me connaissent bien peuvent le confirmer. Et normalement quand mon voisin allume un feu à ciel ouvert dans sa cour, comme il fait depuis déjà quelques années, je ne me mêle pas de lui rappeler les mesures de sécurité, ni les règlements lui interdisant d’en faire si proche d’un bloc appartement, de 3 autos, et d’une clôture, sans aucune protection contre les tisons. Je me dis; si tu veux agir en cabochon, j’espère que ton propriétaire a des bonnes assurances mon ti-coune!

CEPENDANT, avant-hier mon mari et moi étions assis dehors sur le perron, comme on fait presque chaque soir après souper, et tout d’un coup, le feu du voisin d’en face qui brulait depuis déjà quelques heures, est monté plus haut que la clôture à côté, une boule de feu mesurant un bon 6 pieds si pas plus. Je me suis dit, ça y est, le feu est hors de contrôle! Nous ne pouvions pas voir les tisons qui s’en dégageaient du fait qu’un mur de fumée noire s’est dirigé droit vers nous, poussé par le vent, mais nous pouvions les entendre laissant deviner qu’ils étaient très nombreux à voltiger ici et là. Ils ont quand même réussit à maitriser les flames. Je ne sais pas ce qu’il brulait, mais le temps de rentrer dans la maison, j’avais déjà une légère extinction de voix. Ma gorge était encore sensible le lendemain. Pierre lui, me dit que sa gorge lui a aussi piquée dans la nuit.

Ce voisin n’est pas seulement un risque pour les blocs et maisons environnantes, depuis le début de l’été il est un risque pour notre santé. Par toute évidence ce n’est pas seulement du bois de chauffage non traité et non peinturé qu’il fait bruler, à l’odeur et la boucane que ça dégage parfois.

Nous avons porté plainte! Je n’ai pas de cachette à faire! Et je vais continuer de le faire s’il récidive! Je considère qu’on a déjà assez de les entendre hurler/crier dehors chaque maudite journée après leurs chiens, leur enfant, l’un l’autre, les autos qui passent trop vite, les automobilistes de passage qui font jouer leur musique trop fort à leur gout… qu’on a assez d’avoir enduré de nous faire réveiller par leurs chicanes de couple dysfonctionnel tôt le matin, etc., sans nous faire intoxiquer en plus!! Je me suis tue dans le passé, question de maintenir l’harmonie entre voisins, le bon voisinage comme on dit, mais ils ont franchi les limites de l’acceptable depuis beaucoup trop longtemps!

Depuis la plainte, ce voisin, et son ami qui habite en haut de lui, injurent mon mari lorqu’ils le voient dehors! Celui d’en haut menace de jouer de la guitare à pleine tête pour nous écoeurer ha, ha, ha! Ils n’ont pas pensé qu’ils risquent d’importuner les autres voisins qui ne sont pas impliqué dans ce qu’ils tentent de transformer en chicane de carré de sable ? Ils prétendent que je passe mon temps à les surveiller, comme si je n’avais rien de plus intéressant et productif à faire. Cependant leurs efforts à tenter de nous intimider sont en vain! Ils ne nous empêcheront pas d’aller prendre de l’air dehors sur notre perron quand même! Je passe l’hiver dans la maison à cause de ma mauvaise santé, et je ne peux pas me promener dehors trop souvent l’été non plus… Balconville here we come!!

 

Pourquoi nous “remarier”, ou plutôt renouveler nos voeux, au juste? Je vais mettre une chose au clair tout de suite, ce n’est pas pour recevoir des cadeaux!! (Sauf que mon fils, si tu y tiens absolument, tu pourras nous acheter un VRAI grille-pain ha ha ha!)

Bien que ça faisait déjà quelques années que nous caressions l’idée de nous “remarier” ensemble, c’est hier soir que j’ai faite à nouveau la grande demande à mon mari. La première fois que je lui ai proposée c’était en 2005, et l’évènement mémorable eut lieu le 29 avril 2006. Enfin, c’était censé être un moment mémorable « heureux », et le fait de se marier en tant que tel le fut. Sauf que, lorsque nous regardons les nombreuses photos prises ce jour-là, nous éprouvons du chagrin. Ce n’est pas normal d’être triste en regardant les photos d’un des jours les plus heureux de notre vie!

Sans rentrer dans les détails, une des causes principales de notre chagrin c’est que notre célébrante, qui était ma meilleure amie à l’époque, nous a fait un coup de cochon que je qualifierais de difficilement pardonnable. Ensuite pour diverses raisons, mon mari et moi nous sommes distancés des membres de nos familles qui étaient présents. Si on ajoute à ce nombre de personnes, ceux qui sont décédés depuis, et les absents, il ne nous reste que très peu de gens qui y étaient et qui sont dans notre vie actuelle.

Ceux qui liront mon prochain livre « Pierrot de la lune – mon héros » comprendront qu’après plusieurs années de combat, d’inquiétude, et de peur, nous sommes demeurés un couple uni, et très solide! Ça fait maintenant trois ans et demi que nous avons débuté un nouveau mode de vie, par la force des choses, avec différentes contraintes. Il est temps que nous célébrions dans la joie, cette nouvelle réalité, ce nouveau départ.

Puisque nous croyons qu’il est important de ne pas attendre que la vie nous livre le bonheur tout cru dans le bec, et étant donné que la vie peut être très courte, il faut en profiter le plus possible. Nous devons le rechercher et même le créer ce bonheur! C’est exactement ce que nous souhaitons faire en nous remariant.

Notre amour a été grandement éprouvé, et testé depuis ce 29 avril 2006! Mais plutôt que de nous diviser, ç’a rendu notre amour plus fort que jamais. Nous aimerions célébrer cet amour avec nos amis et familles qui font maintenant partie de notre vie, en renouvelant devant eux nos vœux de mariage. Ce sera un événement sans fanfare ni trompette, mais à la fois plus qu’une simple fête d’anniversaire qui aura lieu en mai 2020. À suivre..

 

Personnellement, en tant qu’écrivaine, mon but n’est jamais de me venger de qui que ce soit. Sauf que oui, parfois je grafigne un peu des gens au passage, mais je fais toujours l’effort de le faire le moins possible. La sensibilité des uns étant plus à fleur de peau que des autres, c’est arrivé qu’on m’éclipse de sa vie après la publication de mon roman “Quand Izzy Marchait Sur Les Oeufs”. Je suis même allez jusqu’à me demander si je devais retirer ce livre de la circulation. Finalement je me suis dit “d’la marde! Qu’ils assument!” Je ne peux pas être tenu responsable des agissements des autres. S’ils ne sont pas en paix avec leur conscience, ça leur appartient. Ce premier livre a été si déchirant et difficile à écrire pour moi que pendant les deux ans que ça m’a pris, j’ai dû revivre certaines atrocités de mon passé, chaque nuit dans mes cauchemars. Il restera en circulation, tel quel!

Lorsqu’on écrit une partie de notre vécu ou celui de quelqu’un d’autre, on doit forcément mentionner certaines personnes qui faisaient partie de notre entourage ou qui ont simplement croisé notre chemin à l’époque des évènements récités. À moins bien sûr qu’on ait habité sur une ile déserte à passer notre temps libre à jaser avec un ballon, comme dans le film “Wilson”. J’ose dire que la majorité de ces gens-là ont été une présence positive pour nous. Cependant, l’inverse est aussi vrai. Il y a de ceux, que ce soit intentionnel ou pas, qui nous ont déçus, blessés ou qui nous ont nui, de sorte que ç’a peut-être même, plus ou moins, changé le cours de notre vie. Même si on tente de relater certains faits sans nommer de nom, ce n’est pas toujours aussi subtil qu’on voudrait.

En écrivant mon livre sur lequel je travaille actuellement “Pierrot de la Lune – Mon Héros” j’envisage en grafigner d’autres, forcément. Qu’ils assument aussi…

Le Québec veut étendre cette aide pour des gens inaptes, comme ceux atteints d’Alzeimer. Personnellement je trouve ça merveilleux et j’ajouterais qu’il était grand temps! Cela dit, j’aimerais vous parler un peu de moi, de ce que je vis quotidiennement, puisque nous sommes plusieurs dans le même bateau, celui de la souffrance.  Si j’ai décidé de vous parler de mon cas en particulier ce n’est pas pour tenter d’attirer de la pitié! Je n’en ai rien à foutre de la pitié des gens! Cependant, OUI j’aimerais attirer l’attention, mais pour les bonnes raisons. C’est que, premièrement, mon cas, je le connais mieux que celui de quiconque, et deuxièmement c’est important d’en parler parce que je considère que les gens comme moi, ou pire, devraient être inclus dans ce nouvel élargissement. Mettons quelque chose au clair en partant… Je ne suis pas suicidaire! Pas du tout! J’aime la vie, mais j’aimerais bien pouvoir aimer mieux MA vie. Alors voici ma réalité…

Je vous fais un petit résumé de ce qui m’afflige. Depuis les 17 dernières années, je dois me déplacer en fauteuil roulant du fait que lorsque j’étais jeune j’ai souffert de la maladie d’Ostéochondrite. Ma tête fémorale droite est inexistante, complètement écrasée par cette maladie, mon bassin a alors subi les contrecoups en essayant de compenser, et ma hanche gauche ainsi que ma colonne vertébrale au complet fut atteinte prématurément (dès l’âge de 26 ans) d’arthrose très sévère. Comme si ce n’était pas assez, je suis diabétique insulinodépendante, et il y a environ 1 an, on m’a diagnostiqué un début de Parkinson’s.

Il n’y a pas un seul mouvement qui n’est pas pénible pour moi. Je me réveille à l’aube tout les jours, du fait que mes douleurs m’empêchent de dormir. Je me lève la plupart du temps en pleurant, ou en sacrant tout bas, ou avec l’aide de mon mari. Je n’arrive à dormir dans mon lit qu’un maximum de 2 à 3 heures. Le reste de mon sommeil je le rattrape en m’assoupissant dans ma chaise roulante parfois dans la journée. J’ai de plus en plus de difficulté à faire mes transferts parce que mes épaules sont maintenant arthrosées aussi à cause que j’ai dû, dans le passé, me servir de béquilles pendant 2 ans de temps. Ajoutez à ça les mouvements répétitifs faits pour me déplacer en chaise, me redresser, transférer du point «A» au point «B». Donc on ajoute la douleur qui vient avec. Je fais aussi de la neuropathie à cause de mon diabète difficilement contrôlable, puisque je suis sédentaire par la force des choses. Cela veut dire que mes pieds, mais surtout mes mains, me fonts très mal aussi. Maintenant pour la cerise sur le sundae, pour ceux qui ne le savent pas, le Parkinson’s cause souvent de la rigidité ou des raideurs musculaires douloureuses. C’est mon cas. RIEN ne me soulage jamais!! Je n’ai même pas le loisir légal et/ou financier de me geler la face toute la journée si je voulais. Mon médecin me prescrit des opioïdes pratiquement au compte-goutte pour ne pas créer de dépendance, mais n’a rien à m’offrir pour remplacer.

Les conséquences de mon état sont que je sors rarement de chez moi. Embarquer dans un véhicule est un vrai calvaire dont je mets plusieurs jours à me remettre. Me promener dehors est de plus en plus difficile, même si c’est mon mari qui me pousse, à cause des vibrations et des inégalités de l’asphalte ou du ciment. Ce n’est pas accessible chez mes amis, et ce l’est rarement dans des endroits publics, sauf pour les magasins à grande surface! Le hic c’est que nous sommes pauvres, donc pas d’argent à dépenser juste pour le fun de magasiner. On se limite à l’essentiel. Je ne peux pas travailler, et mon mari non plus puisqu’il ne peut pas me laisser seule toute la journée.

Je fais quand même partie des chanceux, malgré tout ça, dans ce maudit bateau de la souffrance. J’ai un bon mari qui m’aide énormément! Plusieurs sont seuls, ou ont perdu leur conjoint à cause de leur souffrance qui prend trop de place, ou qui parfois les rend agressifs. J’ai deux petits fils que j’adore, et qui sont très présents dans ma vie. En fait ils sont des vrais rayons de soleil pour moi. Je suis habile de mes mains, et je trouve plein de choses à faire pour me distraire à la maison, entre autres, passer des journées devant mon ordi à écrire, c’est devenu ma plus grande passion! Encouragez-moi et achetez mes livres! 😉 Ha, ha, ha. J’adore aussi chanter, même si j’ai toujours peur de déranger mes voisins. J’ai des bons amis qui se donnent la peine de faire des feux de camp dans leur cour, pour que je puisse leur rendre visite! Certains n’ont pas ça. Certains ont rarement de la visite, n’ont même pas de véritables amis. Certains ne trouvent pas d’intérêts, ni passion pour leur donner une raison de vivre!! Pour eux, comme disait Dédé Fortin du groupe les Colocs «la vie est courte, mais longue des petits boutes». Quand on est que dans la cinquantaine, comme moi, ou plus jeune encore, oui la vie peut être très longue dans la souffrance.

Pas pour moi, pas tout de suite, mais peut-être un jour pas si lointain… Pour les autres, pires que moi, qui n’ont rien, et qui sont seuls, il faudrait que le gouvernement pense à eux qui souffrent, mais qui n’ont pas de maladie mortelle, et qui veulent mourir dignement.

 

Pierre et moi souhaitons dédier ce livre à tous ceux et celles qui nous sont venus en aide pendant ces biens sombres années, que ce soit pour des transports, des accompagnements, pour aller chercher des denrées ou des médicaments, pour promener notre chien, pour ramasser ses cacas, pour avoir déneigé notre entrée et ma rampe d’accès, pour l’aide financière en attendant de recevoir l’argent du gouvernement, qui tardait à arriver, afin de pouvoir payer des frais médicaux, pour installer et désinstaller nos climatiseurs d’air, pour l’envoi d’une roue médicinale amérindienne, etc. Vous avez faites une différence!

Et nous nommons et remercions du fond du cœur :

Laurier Alarie

Kathy Savoie

feu Maggie Niquette

Jean-François Généreux

Aldé Rousselle

Gaétan Masson (Max)

Diane Hovington

Jocelyn Masson

Nancy Richer

Line Paradis

Geneviève Demers

Jean-François Major

Carole Bruneau

Yvon Tourigny

Louiselle Chauvette

Jonathan Chauvette Poulin

Geneviève André

feu Vicky Giroux-Gill

Joelle Racine

Ainsi que toute personne que j’ai pu oublier de mentionner (je m’en excuse sincèrement). Nous remercions aussi tous ceux qui nous ont envoyé des ondes ou pensées positives, ou qui ont prié pour nous. Vous êtes si nombreux qu’il m’est impossible de vous nommer tous. Nous sommes convaincus que vous avez été entendu!

Ceux qui souhaitent lire ce deuxième chapitre pouvez maintenant le faire, à la suite du premier en cliquant sur le titre du livre en haut dans le menu. Ce sera le dernier que je rendrai public. Ceux qui voudront poursuivre sa lecture devront attendre la publication du livre qui se vendra en format papier et livre électronique (ebook) lorsque j’aurai terminé l’écriture. Je vous tiendrai informé des développements.

Puisque tout le monde, et son chien, s’est exprimé au sujet des photos de Ludivine Reding avec le rapper Enima, qui circulent sur le net, je me suis dit; pourquoi pas moi? Premièrement, ce qu’il est important de souligner c’est que les charges de proxénétisme n’ont pas été retenues contre Enima, ce qui veut dire qu’il est innocent jusqu’à preuve du contraire! Oui, le dude est peut-être un vrai innocent, sans le sens péjoratif du terme, mais reste t-il qu’il n’a pas été déclaré coupable en cour. Compte tenu de ce fait, je ne considère pas que la belle et talentueuse jeune actrice de la série Fugeuse ait eue à s’excuser de quoi que ce soit en ce qui concerne cet événement. Depuis quand doit-on se distancer de quelqu’un juste au cas ou il aurait fait quelque chose de mal? Se dire catastrophée d’avoir été en présence du rappeur fait d’elle quelqu’un qui juge son prochain uniquement à cause d’une pression sociale. L’est-elle vraiment (catastrophée) ? Elle seule peut vraiment le savoir. D’une façon ou d’une autre, je ne crois pas qu’elle mérite de se faire critiquer férocement par les bonnes gens intransigeants du public, et encore moins de se faire montrer la porte par l’organisme Enfants Retour.

Curieusement, tant qu’à juger le monde juste par association, comment se fait-il que ce soit plus acceptable pour les prêtres catholiques de visiter des détenus en prison? Que ce soit des tueurs, des violeurs, des pédophiles, et oui, même des proxénets, ils ont tous le droit de parler régulièrement à un prêtre. Comment se fait-il que les motards soient les bienvenus à l’église? Est-ce que cela veut dire pour autant que les membres du clergé sont d’accord avec les agissements des criminels? NON! Si je mentionne la religion catholique c’est qu’elle est encore bien (trop) présente dans notre culture québécoise, et que plusieurs se battent actuellement pour la défendre et la préserver. Je ne serais pas du tout surprise d’apprendre que plusieurs des détracteurs de Mademoiselle Reding font partie de ceux-ci!

Cette tollé me fait penser à quand Ginette Reno avait chanté au mariage d’un membre des Hells Angel en l’an 2000. Cela n’a pas empêché la chanteuse d’être nommée Chevalier de l’Ordre nationale du Québec en 2004, soit la plus haute distinction remise par la province pour sa participation significative à l’évolution de celle-ci…

 

Ce qui suit est uniquement une partie du 9e chapitre de Parados 2, extrait tiré d’un des deux romans que j’écris présentement. Il s’agit d’un moment terriblement déchirant pour Shelby, un des personnages principaux. Vous pouvez le lire sans craindre de gâcher le suspence.

Les images de cette journée-là, à l’aube de ses six ans, se déroulèrent dans sa tête comme un vieux film en Super 8. Shelby était clouée dans son lit, plâtrée de la taille jusqu’aux orteils de la jambe droite, et jusqu’au genou de la jambe gauche. Un bâton posé en biais à même le plâtre maintenait ses deux jambes écartées. Un trou alentour de ses parties avait été moulé pour qu’elle puisse faire ses besoins sans souiller son plâtre. Le docteur Duhaime, son orthopédiste, avait espoir que cette immobilisation d’une durée de trois mois réussirait à maintenir sa tête fémorale droite, nécrosée par la maladie, en place dans son cotyle pour enfin reformer celle-ci.

Puisque ses parents travaillaient tous les deux à leur commerce, une station de service dans le même quartier que la demeure familiale, ils laissèrent Shelby seule à la maison toute la journée, six jours sur sept, sauf en soirée et quand sa mère venait quotidiennement lui porter son diner dans son lit. Elle en profitait en même temps pour glisser une bassine sous les fesses de sa fille pour que cette dernière puisse faire ses besoins. Parfois la fillette n’avait pas réussi à se retenir et sa mère devait alors changer la couche en coton souillé d’urine qui recouvrait le trou dans son plâtre, et ses draps, tout en la grondant sévèrement.

Un certain après-midi, Shelby entendit un bruit de pas dans la maison alors que personne n’était censé y être. Terrifiée à l’idée que ça puisse être un voleur, ou pire, un tueur d’enfant, elle usa de toutes ses forces pour se hisser en bas sur le plancher, et alla se réfugier sous son lit en tremblant comme une feuille et en étouffant ses sanglots. Son coeur battait tellement vite qu’elle crut qu’il allait exploser dans sa poitrine lorsqu’elle entendit l’intrus s’approcher de sa chambre, et de son lit!

Quel soulagement ce fut pour Shelby de réaliser enfin qu’il ne s’agissait pas du tout d’un méchant lorsqu’elle put voir et reconnaitre les souliers de son papa à peine cinquante centimètres de son visage.

— Veux-tu bien me dire ce que tu fais là? demanda-t-il lorsqu’il entendit sa fille pleurer sous le lit.

— J’ai eu peur. Je savais pas c’était qui, répondit Shelby alors que son père la tira de sa cachette pour la réinstaller dans son lit.

— T’as mouillé ta couche! Je vais te laver et te changer avant que ta mère voie ça! Sinon elle va te chicaner très fort, surtout si elle apprend que tu as descendu de ton lit. T’aurais pu briser ton plâtre. Mais moi j’te chicanerai pas.

— J’aime mieux attendre maman quand même, dit Shelby, pas du tout à l’aise avec l’idée que son père la lave.

— Non, non là! J’peux pas te laisser dans ton pipi toute l’après-midi quand même! Tu vas avoir la noune tout échauffée, insista-t-il en allant chercher une débarbouillette mouillée et une couche propre.

À son retour, c’est là qu’elle réalisa que finalement, les méchants ne sont pas tous des étrangers. Des fois les méchants sont déguisés en papa aimant, pour mieux profiter de la vulnérabilité de leur enfant pour assouvir leur bas instinct sexuel déviant.

La mise en garde que sa mère lui avait faite à l’âge de quatre ans lui revint soudainement très clairement à l’esprit, au point de l’entendre réciter ces paroles en boucle dans sa tête. « Ne laisse jamais un homme toucher à ton nombril avec sa bisoune parce que tu vas mourir. »

Lorsque l’acte répugnant fut terminé, son père l’avait averti de ne jamais dire à quiconque ce qui s’était passé! Sa maman la tuerait si elle apprenait ce qu’elle venait de faire!

Shelby passa le reste de l’après-midi à dormir. À son retour à la maison à l’heure du souper, sa mère alla la retrouver pour lui apporter la satanée bassine, et vit du sang dans le fond de la couche de la fillette. La petite était certaine que sa maman allait la tuer. Voyant la terreur dans les yeux de son enfant, elle ne l’a jamais questionné à ce sujet et la petite oublia presque instantanément ce qui lui était arrivé aux mains de son père.

À partir de ce jour, le comportement de la mère envers son mari avait grandement changé. Chaque fois qu’elle lui adressait la parole c’était avec mépris, comme si quelque chose était brisé à jamais dans le couple. Pour ce qui est de Shelby, elle passa le reste de sa vie à détester son père avec passion, et ce bien au-delà de sa mort, sans jamais vraiment savoir pourquoi, jusqu’à maintenant, alors qu’elle était profondément endormie dans son lit de camp à Parados.

Voici Red Ray, un personnage très haut en couleur qui figure dans les deux tomes “Avec Arme & Bagages” et “Sans Arme Ni Bagage. Le “vrai” clown fut jadis incarné avec beaucoup d’humour par Monsieur Éric Pettersen, qui lors de l’écriture de mes romans, m’a donné l’autorisation de me servir du personnage dans l’histoire.

Il y a un nouvel onglet au menu en haut de page. Il s’agit d’un livre que j’écris en simultané avec Parados 2, intitulé “Pierrot de la Lune – Mon héros”. Vous pouvez y lire le premier chapitre dès maintenant, et le deuxième suivra sous peu. Je tiens à préciser que tout ce qui sera écrit dans ce livre aura reçu l’approbation du principal concerné avant publication, que ce soit virtuelle, en format électronique (ebook), ou en format papier.