Un crime difficilement pardonnable fut commis. Dès lors, sur les médias sociaux en particulier, on y met son grain de sel en usant des pires qualificatifs possibles pour décrire non seulement le fautif, mais aussi certaines personnes dans son entourage qui auraient semble-t-il possiblement conduit le criminel à avoir un tel comportement. Parfois c’est la mère ou le père, d’autres fois c’est la conjointe, ou même l’ex-petite copine, etc. qui se fait juger. Ces gens-là, la famille, les amis, avant que le criminel devienne un soit disant “trou duc” détesté par tout le monde, bien, ces gens-là l’aimaient celui qu’on voudrait maintenant voir croupir en prison. Il s’en suivra un certain deuil pour eux. Ils viennent en quelque sorte de perdre un être cher. Ils seront des années à ne plus avoir cette personne dans leur quotidien. Non seulement ça, mais quelqu’un va hériter de la lourde tâche de mettre ses affaires en ordre; obtenir une procuration, céder le bail, vider l’appartement, vendre la maison, vendre ou faire entreposer les biens, gérer le compte de banque, les assurances, l’auto, les paiements automatiques bancaires, avertir l’employeur, les gouvernements, accepter les nombreux appels à frais virés provenant de la prison afin d’obtenir les directives du détenu, lui apporter des vêtements, rassembler de l’argent pour sa cantine. Qu’il sèche!! dites-vous. C’est plus facile à dire qu’à faire, parce que peut importe ce que le criminel à fait, on l’a déjà aimé très fort, et possiblement que les sentiments ne se sont pas encore estompés, peut-être même qu’ils le seront jamais, amour inconditionnel quand tu nous tiens.
Possiblement qu’on ne réalise pas encore comment il a pu faire ce geste aussi répréhensible. On tente encore de justifier l’injustifiable, l’incompréhensible. Parfois on se demande comment se fait-il qu’on a pas vu ça venir, qu’on a pas pu l’empêcher, le décourager de le faire son crime. On se sent peut-être même un peu responsable pour notre inaction, même si ce n’est pas le cas.
On l’aime encore ce criminel, mais en même temps, on est incroyablement déçu, et à quelque part, on le déteste pour ce qu’il a fait, pour ce qu’on doit subir et vivre à cause de lui, comme si on était aussi sa victime. Il a détruit sa famille! Ses amis ont honte de dire qu’ils étaient proches. Ses enfants vont possiblement même en payer le prix à coup d’injures dans la cour d’école.
Les proches ne sont pas coupables, sauf que eux aussi en payent un peu le prix, alors aidez-les à surmonter l’épreuve plutôt que de les juger et de les bombarder de vos commentaires blessants.