Ah le temps des fêtes! Je me souviens comme si c’était hier le Noël de mes 9 ans, entre autres. Le 25 décembre, je me suis réveillé avant tout le monde. Ils avaient tous réveillonné jusqu’à 4 heures du matin, mais pour ma part, je m’étais assoupie avant eux! Une fois les nombreux cadeaux déballés après les coups de minuit, et le repas nocturne mangé, le réveillon avait perdu un peu mon intérêt. J’étais jeune pour participer aux conversations des grands, du moins, elles n’étaient pas assez intéressantes pour chasser l’endormitoire de la fillette que j’étais.
Je disais donc, au matin, encore en pyjamas, qui étaient probablement neufs pour l’occasion, je me suis assise confortablement au comptoir de la cuisine. J’ai écouté Spiderman sur la petite télé portable, noir et blanc, que nous étions assez fortunés d’avoir. Mon déjeuner consistait de crottes de fromage laissées sur la grande table la veille. Elles commençaient déjà à être moins fraiches et moins croustillantes, mais maudit qu’elles étaient bonnes quand même, mangées à la cachette, assise seule comme ça dans la tranquillité de la maison.
J’avais déjà hâte au diner pour manger des restants du repas du réveillon avec ma famille. Il restait en masse de petits pains fourrés à la dinde, des petites sandwiches pas de croute, de la tourtière, des petits cochons, etc. pour les prochains deux jours.
Les petits cochons… Ma mère en faisait chaque année sans faute. Elle est décédée depuis de nombreuses années et j’ai continué la tradition dans ma propre petite famille. Ça me prendra toujours absolument des petits cochons à Noël sinon le temps des fêtes n’est pas complet.
Pour le souper, nous avons mangé un copieux repas de dinde, toute la famille ensemble, mes deux parents, mes frères et sœurs ainsi que leur mari. Tout se passait dans la bonne humeur, sans chicane. Je parle ici seulement du Noël de mes 9 ans, mais dans ma mémoire, sauf quelques détails, ceux de mon enfance se ressemblent tous.
Je me souviens de notre sapin artificiel argenté, et la roulette de lumière qui en tournant projetait ses rayons rouges, bleus, verts et jaunes en alternance sur l’arbre. Je pouvais me coucher par terre dans le salon et regarder les reflets sur le sapin et ses décorations pendant des heures. C’était tout simplement magique pour moi.
Quand j’y pense, comparé à bien des familles, j’ai vraiment été choyée d’avoir vécue de si beaux temps des fêtes. Pour ce qui est des nombreux cadeaux, je n’ai plus aucun califfe de souvenirs de ce que j’ai reçu! C’est bien pour dire hein!?